Réaliser un jeu de lumière soi même: principe

Une loupe, une ampoule, un petit moteur et des morceaux demiroirs suffisent pour créer soi même un jeu de lumière Moonflower pour soirées dansantes ! Le but est d'obtenir des faisceaux colorés en mouvement pour accompagner la sono du DJ.

Cet article présente quelques principes de jeux de lumières classiques en sono.

Les jeux de lumière sont basés sur des lentilles convergentes et des sources lumineuses et, parfois, des miroirs. D'un point de vue optique, c'est plutôt assez simple.

Jeu de lumière : le classique "Moonflower"

Le "Moonflower" est un jeu de lumière classique et ancien, basé sur une ampoule à petit filament (source lumineuse ponctuelle), une coupelle de miroirs et une lentille.

Exemples de Moonflower avec lampe halogène 12 V 50 W

Optique et distance focale en jeu dans le jeu de lumière

La source lumineuse est bien sûr une ampoule dont on va projeter l'image du filament loin devant le jeu de lumières (dans la salle...). La source doit donc se trouver dans le plan focal de la lentille convergente. L'image du filament se situant "à l'infini", il sort de la lentille un faisceau de lumière assez serré (faisceau presque parallèle). Le faisceau est d'autant plus étroit que le filament est de petite taille et que la distance focale est grande.

Faisceau issu d'un objet placé dans le plan focal de la lentille : la dimension verticale est très exagérée

On constate que le faisceau a le même diamètre que la lentille juste à la sortie. Ensuite, il s'élargit avec un angle qui vaut environ la taille de l'objet divisée par la distance focale (la tangente est assimilée à l'angle pour des angles faibles).Les effets Moonflower ont souvent une lampe halogène 12 V / 50 W (vendue en grande surface à moins de 2 euros pièce) ou 12 V / 100 W. L'avantage de ces ampoules est un rendement lumineux excellent, un prix réduit et un filament de petite taille (2 x 4 mm environ). On trouve aujourd'hui des LED de puissance (3 Watts par exemple) qui remplacent ces ampoules.

Rôle des miroirs du Moonflower

Plusieurs miroirs sont collés sur une coupelle concave. Les faisceaux de lumière réfléchis se concentrent vers la lentille de sortie.

Distance focale dans un jeu de lumière Moonflower

Pour projeter plusieurs images de filament au lieu d'une seule, on crée plusieurs images du filament avec des miroirs. On place l'ampoule et la coupelle de miroirs de telle sorte que les images du filament issues des miroirs se trouvent dans le plan focal de la lentille. C'est l'astuce qui permet de projeter une multitudes d'images nettes du filament, c'est-à-dire de faisceaux concentrés.

Il y a autant d'images du filament que de miroirs. En réalité, quelques images sont cependant arrêtées par l'ampoule elle-même et son cache. L'ampoule ne doit pas être directement visible depuis la lentille, car elle n'est pas du tout dans le plan focal et créerait alors une grosse tâche lumineuse peu esthétique.

Animation de l'effet Moonflower

La coupelle de miroirs est fixée à un moteur électrique qui la fait tourner sur elle-même dans un sens (ou les deux) par saccades, en continu ou au rythme de la musique. Il n'y a donc qu'un seul degré de liberté dans son mouvement. le moteur est souvent un moteur 230 Volts muni d'un réducteur de vitesse. L'électronique est basée sur un micro à électret qui capte le son et pilote en tout ou rien un triac de petite puissance.