Montage de LED comme photodiode
Pour tester une LED en photodiode, un tout petit montage banc de test conviendra à merveille ! L'intérêt est de pouvoir comparer différentes LED et les tester très rapidement.
Montage de LED en photodiode
Lorsqu'on mesure la tension aux bornes d'une LED éclairée (par une lampe, la lumière du jour, ou même un écran de PC), on voit apparaître une tension allant jusqu'à 1.5V. Pour rendre plus répétable la mesure et la photodiode linéaire, il faut ajouter en parallèle une résistance. La tension aux bornes de la résistance est l'image du photocourant généré par la ... LED.
C1 forme un filtre passe bas avec R1. Avec R1=10MOhm et C1=4.7nF, on obtient une fréquence de coupure de 3.4Hz, ce qui rejette bien le 50Hz environnant (autant en parasites qu'en variations lumineuses de l'éclairage électrique).
Le voltmètre ne doit pas être à aiguille à cause de son impédance d'entrée trop faible. Il doit être numérique.
Tester un paquet de LED
Dans un sachet de LED identiques, aucune n'aura la même caractéristique en photodiode (dans un rapport de 1 à 2 environ. En effet, le fabricant ne s'engage pas du tout sur cette caractéristique parasite qui fait d'une LED une (mauvaise) photodiode. La seule solution, c'est de les tester une par une pour les trier.
Conditions de test et angle de vue de la LED
La LED doit être orientée vers une surface de luminosité homogène, et constante. Sinon une petite variation de position de la LED sur le testeur entrainera une grande variation lumière captée, et donc de tension affichée. Un plafond blanc éclairé en éclairage indirect fait l'affaire. Posé sur une table ou une commode, un projecteur de jardin de 500W convient très bien. Une forte luminosité ambiante permet de ne pas être influencé par la luminosité qui viendrait d'une fenêtre et qui peut fluctuer (soleil, nuages, etc).
Exemple de tri de 1000 LED
Sur un paquet de 1000 LED, on peut les trier (compter 5 secondes par LED environ : prendre la LED du sachet, la placer sur le support banc de test, lire la tension du voltmètre puis la mettre dans le bon bac).
Banc de test pour LED
Ce banc de test est formé d'un bout de circuit imprimé, d'un support pour circuit intégrés (là où vient la LED à tester), une résistance 10 MOhm, un condensateur 4.7nF et 2 fils qui vont au voltmètre.
Classement des LED selon la tension affichée (leur "gain")
Les LED les plus extrêmes en valeur pourront être rejetées car trop peu nombreuses dans leur genre. Ce sont les queues de distributions statistiques.
Compensation des différences entre LED
On pourra ensuite compenser les "gains" des LED photodiodes en jouant sur le gain d'un ampli op non inverseur. Une photodiode produisant une tension plus faible sera associée à un gain d'ampli plus élevé.
Ampli TL072 et LED utilisée en photodiode
Montage de plusieurs TL072 pour plusieurs LED photodiodes
Le gain doit être inversement proportionnel à la valeur de tension mesurée.
Exemple : gain de 30 avec LED photodiode "60mV" et gain de 45 avec LED photodiode "40mV"
Comme le gain d'un ampli non inverseur est environ inversement proportionnel à la résistance R2 (pied de pont), la résistance R2 est déterminée proportionnellement à la valeur mesurée de la photodiode.
On peut ainsi exploiter 700 à 800 LED du sachet de 1000 LED et réaliser autant de cellules photodiodes très proches en gain entre luminosité captée et tension en sortie d'ampli op.
Temps de réponse du montage
La constante de temps est égale à R1 x C1 = 10 MOhm x 4.7nF = 0.047s
On peut modifier la valeur de C1 à sa guise.
Conclusion
- Sur un sachet de 1000 LED, 700 à 800 LED exploitables en photodiodes- compensation des dispersions grâce au gain de l'ampli
Le 13 août 2014 07:38
Bonjour, du très bon boulot ! Merci pour ces informations, cordialement papy