Sur un circuit imprimé, la distance d’isolement entre deux pistes dépend de :
– la tension (bien sûr !)- l’isolement souhaité- la nature du matériau- la pollution de l’environnement- les tensions transitoires du réseau
Tension
– Tension crête et distance dans l’air
La valeur de la tension crête détermine la distance minimale à respecter sur le circuit imprimé. Il s’agit de la « distance dans l’air », mesurée en ligne droite entre les points les plus proches des deux pistes. C’est une distance « à vol d’oiseau » (un très petit oiseau ;-)).
– Tension efficace et ligne de fuite
La valeur efficace de la tension détermine la ligne de fuite minimale à respecter sur le circuit imprimé. La ligne de fuite est, en gros, le plus court chemin sur le circuit imprimé pour aller d’une piste à l’autre. Pour un circuit imprimé perforé entre deux pistes, la ligne de fuite est plus longue que la distance dans l’air. Le trou dans le circuit imprimé permet d’augmenter la ligne de fuite pour une distance dans l’air donnée.
Ici, ligne de fuite et distances dans l’air sont égales.
Perforation du circuit imprimé pour augmenter la ligne de fuite
On suppose que le courant de fuite ne passe que par le circuit imprimé et pas dans l’air ambiant.
Les articles « Distance dans l’air en électronique » et « Ligne de fuite en électronique » définissent plus en détail ces deux notions.
Isolement souhaité
L’isolement souhaité peut être fonctionnel, principal, supplémentaire, renforcé ou double.
L’article « Norme EN60950-1 : Isolement électrique, TBT, TBTS » définit plus en détail ces notions en électronique.
Nature du matériau
Le matériau peut être :
– carte imprimée (destinée à l’électronique)- autres matériaux
Pollution de l’environnement
Un circuit électronique est souvent soumis à la poussière et à l’humidité ou la condensation d’eau.
On définit le degré de pollution (valeurs 1, 2 ou 3) de la façon suivante :
– Degré de pollution 1
Absence de pollution ou présence de pollution sèche uniquement (par exemple en enfermant les composants ou sous-ensembles de façon hermétique pour empêcher toute poussière ou humidité.
– Degré de pollution 2
Présence d’une pollution non conductrice qui pourrait devenir temporairement conductrice à la suite d’une condensation occasionnelle (cas le plus fréquent).
– Degré de pollution 3
Environnement local à l’intérieur du matériel soumis à une pollution conductrice ou à une pollution sèche non conductrice qui pourrait devenir conductrice à la suite d’une condensation attendue (cas le plus critique, mais heureusement rare pour les électroniciens).
Tensions transitoires du réseau
La tension transitoire du réseau que doit supporter un appareil dépend de la catégorie de surtension et de la tension du réseau (considérer la catégorie II en général).
Note : Si les matériels une fois installés sont susceptibles de subir des surtensions transitoires supérieures à celles de leur catégorie de surtension, ils devront être équipés d’une protection supplémentaire à prévoir à l’extérieur du matériel. Les instructions d’installation doivent alors indiquer la nécessité d’une telle protection extérieure.
Pour le réseau 230V, la catégorie II coorespond à 2500V.
Les tableaux de la norme EN60950-1 qui donne les distances dans l’air et les lignes de fuite figurent dans l’article « Distance d’isolement électrique : valeurs ».
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