Un des principaux inconvénients du Darlington réside dans sa tension de seuil qui est le double d’un transistor simple. On peut palier ce problème avec le montage « quasi complémentaire », aussi connu sous le nom de « paire de Sziklai ».

le transistor bipolaire paire de sziklai 0Ci contre, le montage quasi complémentaire : la polarité de l’ensemble est identique à celle du premier transistor, T1. Dès que sa tension Vbe atteint 0.6V (ou -0.6V pour le PNP), il entre en conduction et déclenche ainsi la conduction de T2. Le comportement est identique à un unique transistor, de gain hfe1.hfe2 (produit des gains). On ajoute souvent de même que pour le Darlington, la résistance entre la base et l’émetteur de T2.

 

 

 

 

 

 

Dans les amplis audio, l’étage de sortie qui nécessite une paire (ou plusieurs paires en parallèle) de transistors de puissance peut être réalisé avec des Darlingtons ou des paires de Sziklai. A une certaine époque (années 1970) où les PNP de puissance étaient bien plus rares et chers que leurs homologues NPN, les étages de sorties étaient souvent constitués d’un Darlington (2x NPN) et d’une paire de Sziklai (PNP d’entrée et NPN de puissance) pour le côté PNP.

 

le transistor bipolaire paire de sziklai 1

 

 

Ci contre, un étage de sortie d’ampli audio : en haut, un Darlington NPN, en bas, une paire de Sziklai avec une diode. Cette diode est parfois ajoutée pour réaliser une tension de seuil de Vbe de -1.2V, par souci de symétrie par rapport au Darlington NPN.

De plus, tous les transistors de puissance NPN de ces amplis peuvent être alors identiques, au lieu d’avoir des NPN et des PNP. Ces structures sont de moins en moins utilisées, même si leur sonorité ne déplait pas, bien au contraire. Les NPN de puissance 2N3055 ou MJ15024 ont largement fait leur preuve.