Le courant au démarrage du moteur vaut 5 à 7 fois le courant nominal. C’est ce qu’on retrouve sur la caractéristique électromécanique d’un moteur asynchrone.
Courant consommé en fonction de la vitesse de rotation
Remarques :
– Le courant est d’autant plus grand que la vitesse de rotation est plus faible. Si le moteur est immobilisé ou au démarrage, le courant atteint le courant de démarrage (Id).
– Le courant à vide (Iv) n’est pas négligeable.
Démarrage d’un moteur asynchrone
Imaginons un moteur asynchrone qui doit entraîner une machine tournante. La machine tournante fait subir un couple résistant au moteur. Pour que le moteur ne reste pas bloqué (et appelle indéfiniment un courant excessif !), le couple moteur doit être supérieur au couple résistant : le moteur doit accélérer (vitesse de rotation croissante). Le couple délivré par le moteur doit être assez grand pour éviter un démarrage trop lent, et ainsi un appel de courant long. Un démarrage bref est obtenu par un couple moteur élevé, mais au prix d’un à-coup peut être dangereux pour l’ensemble mécanique entraîné, d’où une usure prématurée.
Le couple moteur ne doit donc être ni trop faible, ni trop grand !
Contraintes thermiques du moteur
Dans le cas de démarrages fréquents, les appels de courant répétés peuvent faire surchauffer les bobinages du moteur. On tiendra donc compte de l’évolution de la température des enroulements du moteur et de la classe d’isolation (classe B : 125°C max, classe F : 155°C max, classe H : 180°C max, etc)
Chute de tension en ligne
L’appel de courant au démarrage crée une chute de tension aux bornes du moteur, mais aussi aux bornes des appareils voisins. Chez soi, on peut voir faiblir un instant une ampoule allumée à proximité lorsqu’on démarre un moteur asynchrone de quelques centaines de watts. Si la chute de tension est excessive, le couple de démarrage sera sensiblement plus faible et pourrait provoquer un démarrage trop lent. En effet, le couple de démarrage varie avec le carré de la tension.
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