Un transistor bipolaire (NPN ou PNP) est formé de deux jonctions PN et peut donc être testé comme deux diodes au multimètre. On peut tester un transistor bipolaire inconnu par des tests au multimètre fonction diode.

Le test au multimètre permet d’illustrer la structure NPN formée par deux jonctions.

Test au multimètre d’un transistor bipolaire

Test d’un transistor avec la fonction hfe

Un certain nombre de multimètres disposent de la fonction « hfe » qui permet de tester un transistor bipolaire. Il faut respecteur les connexions et savoir si c’est un NPN ou un PNP. La valeur qui s’affiche représente le gain en courant (qui s’appelle hfe) du transistor. Ce gain est compris entre 100 et 1000 pour la plupart des transistors. Il est plus faible pour les transistors de puissance (10 à 50).

Test d’un transistor avec la fonction diode

Si vous ne disposez pas d’un multimètre avec la fonction hfe, vous pouvez tester les deux jonctions PN internes du transistor. Pour faire le test, on choisit le mode « diode » du multimètre. Les étapes sont alors les suivantes (pour un NPN).

– tester la fonction « diode » : tension nulle ou presque quand le fil rouge et le fil noir se touchent.

– placer le fil rouge (+) du multimètre sur la base. Placer le fil noir (-) sur l’émetteur. Une tension doit s’afficher, par exemple 638mV.

– laisser le fil rouge sur la base. Placer le fil noir (-) sur le collecteur. Une tension voisine doit s’afficher, mais un peu plus faible. La plupart des multimètres détectent cette variation. Par exemple : 636mV. Dans certains cas, la tension est identique. Cela ne veut pas forcément dire que le transistor est défectueux

La tension affichée sur la jonction base-collecteur est un peu plus faible que la tension base-émetteur. Cela est dû à la différence de dopages des zones correspondant au collecteur et à l’émetteur. Collecteur et émetteurs ne jouent pas un rôle symétrique et ne peuvent pas être intervertis.

Test d’un transistor défectueux au multimètre

La majorité des transistors claquent ou grillent en court-circuit. On peut donc tester le transistor suspect entre collecteur et émetteur. S’il y a court circuit (valeur affichée proche de 0), le transistor est défectueux.

De même pour un transistor Mosfet entre drain et source (à condition de court-circuiter grille et source au préalable).

On peut ainsi tester un transistor de façon assez fiable et même trouver les connexions d’un transistor inconnu.

Exemple de test de transistor bipolaire inconnu

Combien de tests possibles peut-on faire avec les 3 broches du transistor inconnu et les deux cordons du multimètre ?

Pour placer le premier cordon, il y a 3 possibilités, pour placer le deuxième cordon, il reste 2 possibilités. On peut donc faire 6 tests au total :

le transistor bipolaire test au multimetre 0

Test au multimètre d’un transistor bipolaire inconnu

Un électronicien souhaite déterminer un transistor inconnu en utilisant la fonction diode de son multimètre. Il fait les 6 tests possibles. Lorsque « OL » s’affiche, cela signifie qu’il y a un circuit ouvert.

Seuls les cas a et f affichent une valeur pertinente. Dans ces deux cas, la connexion commune est le + sur la patte 3. La patte 3 est donc reliée aux deux cathodes des deux jonctions. C’est la base d’un transistor NPN.

Si la connexion commune était le -, il s’agirait de la base d’un transistor PNP.

Pour départager collecteur et émetteur, on regarde où apparaît la tension la plus faible : en f. La patte 2 est donc le collecteur

On a donc : 1=émetteur, 2=collecteur, 3=base. C’est un transistor bipolaire NPN.