Un diac est un interrupteur ouvert tant que la tension à ses bornes ne dépasse pas un seuil (souvent 32 Volts dans un sens ou dans l’autre). Lorsque la tension à ses bornes atteint 32 Volts, il devient fortement conducteur et la tension à ses bornes retombe à quelques Volts. Bien sûr, le courant doit être limité par le reste du circuit, sinon le diac casserait.

Symbole du diac

On trouve 2 symboles du diac :

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Symboles du diac

Fonctionnement électrique d’un diac

La caractéristique électrique d’un diac est symétrique : le diac n’est pas polarisé.

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Caractéristique d’un diac

Lorsqu’on augmente la tension aux bornes du diac, il ne laisse passer qu’un courant très faible (une dizaine de microampères) jusqu’à ce que la tension atteigne 32 V environ. Il existe aussi des diacs 40 V, mais la plupart des diacs sont des 32 V. A ce moment là (un courant de 50 uA par exemple), le diac devient très conducteur et la tension aura tendance à diminuer, contrairement à une diode zener ou une transil où la tension se stabilise après l’entrée en conduction. On ne peut pas remplacer un diac par 2 zener tête bêche en série.

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Caractéristique : Diac vs diodes zener tête bêche

Pour que le diac soit à nouveau bloqué, il faut que le courant tombe sous une certaine valeur (courant de maintien, ou courant hypostatique). Le passage par zéro du courant, dans le cas d’un circuit piloté par de l’alternatif, garantit cela 100 fois par seconde.

La précision des seuils d’amorçage pour les valeurs positive et négative de tension est de l’ordre de 3 V (10 %). Un diac peut s’amorcer à +33 V et -30 V par exemple.

Un diac supporte des pointes de courant élevées. Par exemple le DB3 et le DB4 supportent 2 A pendant 20 us à une fréquence de 120 Hz d’après la datasheet sur le site de ST Micro :

http://www.st.com/web/en/resource/technical/document/datasheet/CD00002277.pdf

Applications du diac

Le diac est souvent connecté à la gâchette d’un thyristor ou d’un triac. Il permet une commande plus franche en devenant brutalement conducteur. A chaque demie alternance, la tension aux bornes de C1 grandit lentement (charge à travers R1+P1), et atteint 32 V environ. A ce moment, le diac s’amorce et C1 se décharge brutalement dans la gâchette, assurant un courant suffisant pour l’amorçage fiable du triac T1.

Le diac est le composant indispensable à tous les variateurs de lumière et variateurs de vitesse basés sur un potentiomètre et un triac.

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Schéma de variateur à triac et diac

Si on remplace le diac par un fil, le triac ne fonctionne pas. En effet, le courant de gâchette ne serait assuré le courant traversant R1 et P1. Il faut laisser à C1 le temps de se charger pour se décharger d’un coup.

C’est le diac qui assure cet effet de seuil pour C1, comme les gens qui accumulent leur colère pour exploser tout à coup…

Pour les bricoleurs : référence de diac

Le modèle le plus connu est le diac 32 V, ou le DB3 (32 V de tension d’amorçage, 28 à 36 V typiques). Le diac DB4 s’amorce à 40 V (35 à 45 V typiques).

On peut récupérer des diacs dans les culots des lampes fluocompactes basse consommation HS. Ce sont souvent des petits composants bleus avec un trait noir au milieu. Les diacs sont encore bons.

On trouve aussi des diacs dans les transfos électroniques 12 V pour lampes halogène : le diac sert à l’amorçage d’un transistor de l’alimentation électronique…

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Récupérer des diacs dans des lampes basse consommation HS