L’obsolescence programmée n’est peut-être pas celle à laquelle vous pensez. Le bon vieil exemple de l’ampoule à incandescence est présenté ici en détail pour justifier que la durée de vie limitée des ampoules était en fait à l’avantage du consommateur…
On peut tout d’abord voir quelques notions autour de l’obsolescence programmée, de façon générale avant de s’intéresser plus particulièrement à l’obsolescence programmée de l’ampoule à incandescence et un peu de conception des produits industriels.
Anciens circuits électroniques obsolètes
Définitions autour de l’obsolescence programmée
L’obsolescence technique
L’obsolescence technique désigne un type d’obsolescence où une partie du produit ne fonctionne plus et que cette partie est essentielle et n’est pas remplaçable. Dans le même thème, l’obsolescence indirecte survient quand les pièces de rechange ne peuvent être plus être achetées. Cela peut être le cas de téléphones portables qui fonctionnent mais dont on ne peut plus acheter le chargeur.
Dans ce cas, on le trouvera (à moindre frais !) sur des sites de ventes aux enchères ou de produits d’occasion sans problème. Cela contribue à une démarche écologique et vous fera de plus économiser de l’argent.
L’obsolescence esthétique
Il arrive que certains fabricants proposent rapidement de nouveaux produits dotés de nouvelles fonctions et options, rendant ainsi obsolètes les gammes précédentes. L’obsolescence esthétique concerne ainsi le domaine de la mode. De même, chaque année, de nouveaux vêtements sont proposés, rendant ainsi ceux qui n’ont qu’un an « old fashioned ». Mais cela peut être le choix des croqueurs et croqueuses de shopping. Dans ce cas, l’obsolescence programmée est parfaitement assumée et non pas subie.
Un look délicieusement désuet
Pour celles et ceux qui n’attachent pas d’importance à être habillés ou meublés dernier cri, il existe de nombreuses possibilités d’acheter d’occasion ou d’échanger des biens déjà utilisés en leur redonnant une seconde (ou troisième…) vie. Là encore, on peut y voir une démarche écologique et économique à la fois.
Vide grenier : avec un euro, on achète déjà un pull ou un pantalon…
Péremption planifiée, une forme d’obsolescence programmée bien connue
Nous connaissons toutes et tous les produits fabriqués avec une date de péremption. A partir de cette date, les produits sont annoncés comme « périmés » ! Il s’agit en fait principalement des aliments et des boissons, mais aussi les produits pharmaceutiques et cosmétiques.
Dates de péremption, une obsolescence programmée qui ne déclenche pas la critique !
Obsolescence programmée et théorie du complot
Lorsqu’on entend parler d’obsolescence programmée, il s’agit souvent de personnes qui ne participent pas à la conception des produits et qui relayent des informations lues ou entendues, et issues de sources plus ou moins (peu) fiables.
Public intéressé par l’obsolescence programmée
Il est intéressant d’observer quels sont les personnes qui parlent d’obsolescence programmée et qui sont ceux qui sont réceptifs à ce sujet. L’obsolescence programmée est souvent dénoncée par des personnes qui manquent de discernement quant aux réalités industrielles et aux contraintes techniques lors de la conception d’un produit. L’obsolescence programmée est aussi un instrument pour dénoncer l’industrie et le capitalisme en général. Il s’agit alors d’une idéologie plutôt que d’une réalité des bureaux d’études d’ingénieurs.
Avantages de la théorie du complot
La théorie du complot s’insère parfaitement dans l’obsolescence programmée : il s’agit de révéler à son public une information tenue secrète et dont on détient la précieuse vérité. Voici des répliques typiques, pour briller en société, à une soirée par exemple :
« Mes ami.e.s, je vous annonce que tel modèle d’imprimante est programmé pour tomber en panne après… ».
« Je vais vous dire un truc tout bête, mais vous ignorez qu’en fait… »
La théorie du complot permet de se placer implicitement dans une position de supériorité par rapport aux autres et ainsi de se valoriser. Cela flatte l’ego.
Biais cognitifs en psychologie sociale
Notre perception du monde est très subjective et il existe de nombreuses erreurs de perception qui nous incitent à de fausses croyances. Ce sont les biais cognitifs. Voici par exemple le biais de confirmation d’hypothèse.
Nous accordons naturellement une plus grande importance aux faits qui confirment nos croyances, nos préjugés, nos idées. Si nous croyons à l’obsolescence programmée et que nous connaissons quelqu’un dont un appareil est tombé en panne précocement, cela nourrira évidemment notre idée que l’obsolescence programmée sévit et frappe les consommateurs démunis et exploités. La réalité est qu’une majorité d’appareils fonctionnant bien n’attirent pas l’attention des plus critiques.
Conception des produits industriels : la durée de vie bien prise en compte
Exemple : ce produit est conçu pour durer 5 ans minimum. Non, il ne s’agit pas d’obsolescence programmée, mais plutôt d’une durée de vie minimum garantie.
Durée de vie minimale et non programmation d’une obsolescence
Lors des différentes phases de la conception de produits industriels, les bureaux d’études prennent en compte la durée de vie du futur produit, au même titre que son marché, son prix, son processus de fabrication ou les fonctions qu’il intègrera.
La durée de vie du produit est un élément à prendre en compte pour les ingénieurs. Lorsqu’on dimensionne un produit électronique, il y a un arbitrage entre le prix et la durée de vie qu’on souhaite garantir pour le produit. Dans ce cas, il ne s’agit pas de programmer une obsolescence au sens déterminer une durée de vie au delà de laquelle le produit ne fonctionnera plus (par exemple : « Ce produit s’auto détruira au bout de 100 utilisations »). La durée de vie que l’on vise est une durée de vie minimale. Au delà, le produit peut encore fonctionner longtemps. Le consommateur pourra encore utiliser le produit, s’il le souhaite.
La durée de vie des condensateurs chimiques
En électronique, la durée de vie d’un condensateur chimique dépend de la température et du courant efficace qui le traverse (courant d’ondulation). Pour respecter une durée de vie maximale, plusieurs paramètres sont à prendre en compte :
– température : chaque fois que la température ambiante augmente de 10 degrés, la durée de vie est réduite de 50%.
– courant efficace d’ondulation : le courant d’ondulation affecte la durée de vie à cause de l’échauffement interne du condensateur. Plus le courant efficace est élevé, plus faible sera la durée de vie du condensateur.
Durée de vie des condensateurs chimiques : un minimum à garantir
Lorsqu’on répare des cartes électroniques d’alimentation, on constate que les condensateurs chimiques sont souvent source de panne. Cela engendre des appareils qui ne s’allument plus ou qui s’éteignent quelques secondes après leur mise en marche : alimentations d’ordinateur, écran plats, téléviseurs, vidéoprojecteurs.
Réparer soi-même les appareils électroniques
Les réparateurs en électronique sont souvent confrontés à ce type de panne et la réparation ne coûte pas bien cher (quelques euros de composants tout au plus). De nombreux articles sur Astuces Pratiques présentent des réparations à faire soi-même dans ce domaine. Il ne s’agit pas là d’obsolescence programmée mais de pannes liées à une durée de vie calculée de façon trop juste par des fabricants ou encore au hasard statistique des défaillances ou au vieillissement inévitable des appareils plus anciens (faux contacts, oxydation de connecteurs, etc).
Sur les forums, on lit de nombreux témoignages d’utilisateurs insatisfaits de leurs appareils qui ont rendu l’âme. La critique est facile et on n’entend souvent que les mécontents. Et on oublie tous celles et ceux qui sont parfaitement satisfaits de leur achat et qui ne prennent pas de temps pour l’exprimer sur les forums.
De la même façon, les garagistes ne voient que des voitures qui présentent des pannes et les médecins ne voient que des gens malades.
Le pourcentage de pannes ne dit finalement pas grand chose sur le bon fonctionnement de votre appareil. Imaginons deux appareils avec leurs probabilités de panne sur une durée de 1 an :
– Appareil 1 : probabilité de panne : 1 %
– Appareil 2 : probabilité de panne : 0,1 %
L’appareil 1 a 10 fois plus de chances de tomber en panne, on pourrait ainsi affirmer qu’il est 10 fois moins fiable que l’appareil 2. Cependant si j’achète un des deux appareils, les probabilités qu’ils fonctionnent bien sont :
– Appareil 1 : probabilité de bon fonctionnement : 99 %
– Appareil 2 : probabilité de bon fonctionnement : 99,9 %
Entre 99% et 99,9% de probabilité de bon fonctionnement, la différence est insignifiante dans l’absolu.
Le même genre de raisonnement peut expliquer certains ressorts de la discrimination basée sur les préjugés et les stéréotypes.
Ampoule à incandescence, exemple mal compris d’obsolescence programmée
L’obsolescence programmée cite souvent l’ampoule à incandescence comme exemple. Erreur de calcul que nous allons démontrer.
Contexte d’obsolescence programmée
On cite souvent en exemple l’ampoule à incandescence et sa durée de vie limitée. L’ampoule à incandescence a progressivement été retirée de la vente depuis septembre 2009 parce qu’elle consommait trop d’énergie pour fournir trop peu de lumière. Il ne reste aujourd’hui que les ampoules à incandescence dont la fonction principale n’est pas d’éclairer : ampoules décoratives, témoins lumineux, ampoules de four (la température ambiante dans un four en fonctionnement ne permet pas l’utilisation d’une ampoule avec alimentation électronique).
La durée de vie de 1000 heures programmée
Il est exact que les ampoules à incandescence d’autrefois avaient une durée de vie fixée à 1000 heures environ. C’est une information qu’on pouvait trouver sur l’emballage. Les ampoules d’aujourd’hui (à LED, fluocompactes) présentent des durées de vie annoncées bien supérieures (souvent de 10000 heures à 50000 heures).
On raconte aussi qu’une ampoule à incandescence « brille » depuis plus de 100 ans (depuis 1901), quelque part en Californie. Il faut se demander ce que signifie « briller ». Pour rendre une ampoule à incandescence éternelle ou presque, il suffit de réduire considérablement la tension électrique qui l’alimente. Lorsqu’elle rougeoie, elle ne s’use en effet pratiquement pas, mais produit très peu de lumière.
Ampoule à incandescence : un exemple d’obsolescence « programmée », à l’avantage du consommateur
Filament éternel car sous tension très réduite.
Durée de vie plus longue, moins de lumière : le mauvais choix
En réalité, malgré ce qu’on peut imaginer, l’exemple de l’ampoule à incandescence est à l’avantage du consommateur. Ce que paye le consommateur, c’est le prix de l’ampoule et les 1000 heures d’électricité consommée. L’intérêt du consommateur est de minimiser le coût total. Il y a donc un compromis entre une ampoule qui produit plus de lumière et dure moins longtemps ou l’inverse.
Etudions les chiffres concernant la physique de l’ampoule à incandescence en considérant une ampoule de 100 W et 1340 lumens.
Prix de l’ampoule à l’achat : 0,40 euro
Prix du kWh : 0,15 euro (ordre de grandeur)
- Durée de vie de l’ampoule : 1000 heures (seulement ?)
- Consommation sur la durée de vie de l’ampoule : 1000 heures x 100 W = 100 kWh
- Prix de l’électricité consommée : 100 kWh x 0,15 euro/kWh = 15 euros
Flux lumineux produit : 1340 lumens.
Pendant les 1000 heures de la durée de l’ampoule à incandescence, elle aura coûté 15,40 euros (15 euros d’électricité + 0,40 euro)
Conclusion : il faut payer 15,40 euros pour obtenir un éclairage de 1340 lumens pendant 1000 heures. Ce qui coûte, c’est l’électricité, et non l’ampoule.
Imaginons maintenant qu’on souhaite augmenter la durée de vie de cette ampoule. Pour cela, il suffit de diminuer un peu la tension électrique à ses bornes. En effet, lorsqu’on diminue de 1% la tension d’alimentation de l’ampoule, sa durée de vie augmente de 12 à 16%. Cela semble considérable et si on souhaite voir une ampoule à incandescence devenir éternelle ou presque, il suffit de la sous-alimenter. Ainsi de l’ampoule qui brille depuis plus de 100 ans…
Cependant, lorsqu’on diminue sa tension d’alimentation, elle brille moins, et même beaucoup moins ! On pourrait imaginer qu’on se contente de cette situation, mais le but est de comparer à performance égale, c’est-à-dire un flux lumineux de 1340 lumens.
Lorsqu’on diminue de 1% la tension d’alimentation (par exemple passer de 230 V à 227,7 V) d’une ampoule à incandescence, elle brille moins fort, ce qui entraîne deux effets :
– elle consomme moins. La puissance consommée diminue de 1,5 % environ.
– la température du filament diminue et la lumière produite diminue à 3,1 à 3,4 %.
En gros, si on baisse un peu la tension d’alimentation, elle consomme un peu moins et brille beaucoup moins.
A partir de ces deux données, on peut déduire que l’efficacité lumineuse (en lumens par Watt électrique consommé) de l’ampoule diminue aussi. Ceci est dû à une baisse de la température du filament et à la physique du rayonnement du corps noir.
A partir des deux chiffres cités plus haut, on peut déduire qu’une baisse de 1 % de la tension entraîne une baisse de 1,5 à 2 % de l’efficacité lumineuse.
Et donc, si une petite diminution de la tension d’alimentation donne une perte modérée sur l’efficacité lumineuse et une augmentation substantielle dans la durée de vie de l’ampoule, pourquoi cela coûterait-il plus cher ?
Réponse : le prix de l’ampoule est très faible vis à vis de celui de l’électricité ! Le but étant bien sûr de ne pas s’éclairer moins avec une même ampoule qu’on fait briller moins fort. Sinon on pourrait aussi ne pas s’éclairer du tout et c’est gratuit !
Imaginons deux situations :
– Situation 1 : tension normale
On souhaite éclairer une salle avec 10 ampoules de 100 W, ce qui fournit au total 10 x 1340 lumens = 13400 lumens. A raison de 3 heures par jour d’éclairage, 1000 h d’éclairage correspondent environ à un an.
Coût total de l’opération sur 1000 heures :
Achat de 10 ampoules : 10 x 0,40 euro = 4 euros
Electricité : 10 x 0,1 kW x 1000 h = 1000 kWh = 150 euros
Total : 154 euros
– Situation 2 : tension réduite
Pour éviter de racheter des ampoules, on diminue la tension de 3% (passage de 230 V à 223,1 V). L’efficacité lumineuse est diminuée de 9% environ. Chaque ampoule fournit un flux lumineux réduit :
1340 lumens – 9% = 1340 x 0,91 = 1219 lumens
Il faut donc maintenant ajouter une 11ème ampoule pour obtenir le même éclairage que dans la situation 1.
11 x 1219 lumens = 13409 lumens
Par ailleurs, chaque ampoule voyant 3% de moins de tension consomme 4,5% de moins, mais il en faut 11. La consommation d’électricité totale vaut maintenant :
11 x 95,5 W = 1045 Watts
Sur 1000 heures, la consommation totale d’électricité vaut :
Electricité : 11 x 0,0955 kW x 1000 h = 1045 kWh = 156,75 euros
Par ailleurs, la durée de vie des ampoules a augmenté d’environ 50% avec 3% de moins de tension. Au bout de 1000 heures, elles ont donc fait les 2/3 de leur vie.
Achat de 11 ampoules : 2/3 x 11 x 0,40 euro = 2,93 euros
Electricité : 156,75 euros
Total : 159,68 euros
Conclusion sur l’obsolescence programmée
En voulant augmenter un peu la durée de vie des ampoules à incandescence, on passe d’un total de 154 euros à 159,68 euros. Le prix de l’ampoule à incandescence est si faible vis à vis de l’électricité qu’il faut en fait privilégier l’efficacité lumineuse, et donc réduire la durée de vie. Il s’agit ici d’un raisonnement purement économique.
Voilà pourquoi les fabricants d’ampoules se sont fixé la durée de 1000 heures. Cela peut sembler court, mais c’est à l’avantage du consommateur.
L’obsolescence programmée est souvent un argument énoncé par des personnes peu informées de la physique et des réalités industrielles. Les biais cognitifs ou l’envie de briller en société, ainsi que l’appel à l’émotion fait par les médias, tend à donner à l’obsolescence programmée une réalité qui ne sert souvent qu’à critiquer un modèle économique de la société.
Références
http://www.iar.unicamp.br/lab/luz/ld/L%E2mpadas/The%20Great%20Internet%20Light%20Bulb%20Book.pdf
http://physlab.org/wp-content/uploads/2016/03/Planck_ref8.pdf
https://en.wikipedia.org/wiki/Longest-lasting_light_bulbs
Merci pour l’article qui remet un peu en place un exemple souvent cité d’obsolescence programmée auquel il est facile d’adhérer à priori.
Merci à vous aussi Yves Deniaud pour cet éclairage et ces contre-exemples de cas d’obsolescence programmée bien réelle auxquels on a également déjà été confronté (les imprimantes notamment!)
La durée de vie des ampoules réduite par leur nombre d’allumages comme le fait fort justement remarquer un intervenant, n’est pas juste une légende mais bien une réalité physique : lors qu’on allume une ampoule, son filament est à température ambiante au départ et donc sa résistance de départ est infime par rapport à sa résistance de fonctionnement puisque celle-ci est directement dépendante de la température. (cf cours de physique qui ne sont malheureusement plus au programme des lycées aujourd’hui!) Cette très faible résistance entraîne logiquement un appel énorme de courant au démarrage qui peut provoquer la vaporisation du métal dans les endroits les plus fins ou les plus courbes du filament. Il était d’ailleurs et est toujours, souvent indiqué le « nombre d’allumages garantis ». C’est aussi ce qui explique que sur une automobile les ampoules de phare grillent plus rapidement le filament des « codes » (ou « feux de croisement ») que celui des « pleins phares » (ou « feux de route ») par temps hivernal, car les seconds sont préchauffés par les premiers en usage normal. Cette donnée n’est donc pas à balayer d’un revers de main comme vous le faites dans votre réponse, et même si globalement vos raisonnements sont corrects et votre site utile aux débutants. Pour le reste, ayant longtemps travaillé dans le domaine, je peux vous assurer que tout ne fait pas partie du mythe ni de la « théorie du complot » que je combats aussi souvent comme vous le faites. Par exemple, lors que je dépannais des photocopieur de marque « X », nous devions remplacer un petit composant (compteur à rom à diodes fusibles) qui bloquait l’appareil après 1500 copies pour obliger le remplacement des cartouches de toner que celle-ci soit vide ou pas (donc même si impression de 1500 pages blanches!) et blocage total à 100 000 copies afin d’obliger le client à faire faire la maintenance complète de l’appareil et changer, en théorie, un tas de pièces alors que la majorité du temps, un simple entretien (nettoyage) accessible au client eut suffit! Mais là, c’est surtout le compteur de copie qu’il nous fallait soit remplacer (une petite carte à rom fusible de la taille d’une mini clef USB actuelle) ou même sur certains appareils, réinitialiser un compteur logiciel dont nous étions les seuls à avoir le code! Dans un de mes autres emplois, le domaine des appareils de radiologie médicale, c’est par codes « secrets » que nous empêchions à la concurrence ou aux techniciens des entreprises clientes, de résoudre ce type de blocages volontairement programmés pour assurer une rente de maintenance aux seuls techniciens de la marque! Toutes ces interventions étaient bien-sûr facturées au prix fort et proportionnelles à la renommée de la société qui nous employait. De formation scientifique à une époque où l’on nous enseignait les mathématiques à haute dose, la physique et la chimie dès la classe de seconde, je suis du genre pragmatique et peu enclin à ces théories fumantes dites « du complot » et c’est donc des faits dont je vous parle et non de suppositions. Merci si vous m’avez lu jusqu’au bout, et continuez votre travail d’éducation populaire via votre site, c’est utile de nos jours, mais ne rejetez pas systématiquement les remarques constructives. Cordialement YD.
Article très juste mais vous oubliez qu’à l’époque, dans les années 30 :
1) La garantie de 1000 heures était une garantie d’efficacité supérieure à 80 %.
2) Le calcul était beaucoup plus défavorable car l’électricité était beaucoup plus chère par rapport à une ampoule neuve.
A ce sujet vous pouvez lire cet article de « La Science et la Vie » N°223 de 1936, page 11, téléchargeable ici :
http://cnum.cnam.fr/CGI/redire.cgi?SCVIE
Bonjour,
Je suis étonnée par l’explication donnée à l’obsolescence programmée. Les ampoules actuelles qui devraient durer 10 ans d’après les pubs inscrites sur les emballages, ne durent pas plus longtemps, ne résistent pas plus longtemps que les précédentes. En revanche leur prix est monstrueusement plus important. Je ne suis pas scientifique ni complotiste mais je constate par moi-même ce phénomène. Point. Comme il en est de même pour tout l’électronique des appareils ménagers dont les pièces coûtent une fortune. Mais avec la mode positive du 0 déchet et la protection de l’environnement on peut subitement faire réparer à faible coût ces appareils !!!
bonjour, les consommateurs sont aussi des gens qui s’informent et font jouer la concurrence librement dans un monde économique plus ou moins libéral. Il se peut en effet qu’un monopole puisse entraîner un super profit (d’une entreprise qui pourrait faire une obsolescence programmée volontaire) mais cela ne peut pas durer puisque, tôt ou tard, d’autres concurrents proposeront le même service ou produit à prix moindre (avec une durée de vie plus longue). C’est alors eux qui gagneront, ruinant les fabricants de produits à obsolescence programmée volontaire… De nombreux exemples montrent aussi que les consommateurs choisissent un produit peu durable pour son petit prix et par effet de mode. Cordialement
Merci pour cet article. Pour la durée de vie des LED, c’est souvent l’électronique autour de l’élément lumineux qui va définir la durée de vie de l’ensemble. J’ai une série de LED qui est loin des 1000 heures de l’ampoule à filament. Si la consommation est largement inférieure à celle d’une ampoule classique, le coût d’achat était bien supérieur.
Pour les composants qui vieillissent particulièrement mal : les chimiques/condensateurs, les mécaniques/relais (ex : prise commandée) et ceux qui chauffent/transistors. Mais, il y a aussi cette gaine caoutchoutée qui recouvre les télécommandes et divers appareils depuis des années et qui vieillit particulièrement mal. La surface devient poisseuse/collante et c’est irrécupérable.
Bonjour, les grandes surfaces de bricolage vendaient ces ampoules. On trouvait même des ampoules baillonnette 60W Neolux à moins de 3 euros le paquet de 10. Aujourd’hui, on n’en trouve plus évidemment. Allumer et éteindre l’ampoule ne change pas grand chose. Même si l’ampoule claque souvent à l’allumage, ce n’est pas la phase d’allumage qui l’use, mais seulement son fonctionnement permanent. Si elle claque à l’allumage, cela témoigne simplement du fait qu’elle est arrivée à la fin de sa vie (le filament est fin à certains endroits), qu’elle a donc fait ses 1000 heures cumulées, quel que soit le nombre d’allumages réalisés. Cordialement
Bonjour,pouvez vous m’indiquer où vous achetez vos ampoule de 100w incandescentes à 0,40 euro ? Vous oubliez de préciser que les ampoules à incandescence n’arrive que très exceptionnellement à 1000h. Pour ce faire il ne faudrait jamais les éteindre, donc les changer tous les 46 jours. C’est le protocole de test des fabricants pour vous garantir cette durée. Merci