Le transformateur réel ne présente pas un couplage magnétique parfait : une partie des lignes de champ magnétique ne sont pas captées par le secondaire. Cela correspond à de l’énergie stockée qui ne peut aller vers le secondaire. On peut modéliser ce défaut par une inductance en série avec le transformateur idéal : l’inductance de fuite.

L’inductance de fuite du transformateur

Le circuit magnétique d’un transformateur ne canalise pas tout à fait la totalité du champ magnétique créé par l’enroulement alimenté. En d’autres termes, des lignes de champ magnétique « fuient » en dehors du transformateur et ne sont pas exploitées par un autre enroulement. On peut aussi dire qu’une certaine énergie magnétique existe à proximité du transformateur (dans l’air) et que cette énergie est liée au courant qui circule dans l’enroulement. Le modèle électrique consiste donc à placer une inductance (l’inductance de fuite) en série avec le bobinage.

le transformateur inductance de fuite 0

Ci dessus, le modèle des inductances de fuite du primaire (L1) et du secondaire (L2).

De même que pour les résistances série, on peut ramener L1 au secondaire, en la multipliant par le coefficient de transformation k élevé au carré (k²).

On a donc une seule inductance de fuite de valeur k².L1 + L2. L’inductance de fuite s’ajoute en série à la résistance série.

Dans les alimentations à découpage, l’inductance de fuite est critique parce qu’elle génère des surtensions lors de la commutation des courants dans le transformateur (à l’ouverture). Un circuit snubber (RC série ou autre méthode) doit être calculé puis placé en parallèle avec l’enroulement primaire pour absorber ces surtensions ou bien le transistor hacheur doit pouvoir supporter une tension plus importante (Vds ou Vce plus élevé).