Les comptes publics présentent l’ensemble des dépenses publiques d’un pays avec leur contrepartie sous forme de prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales) et d’autres recettes gouvernementales. Les dépenses publiques (État, Sécurité Sociale, collectivités territoriales) représentent une partie importante de l’ensemble des transactions comptabilisées dans le Revenu National Brut d’un pays (56% en France en 2014). Si ces dépenses ne sont pas complètement couvertes par les recettes, les comptes publics sont en déficit. C’est le cas en France depuis 1975. Le déficit public est mesuré par rapport au Produit Intérieur Brut (il en représente 3,8% en 2015). Si on le mesure par rapport aux dépenses, il en représente plus de 20%. Autrement dit, les diverses collectivités publiques françaises ont actuellement, au total, besoin de couvrir un cinquième de leurs dépenses par des emprunts.
Un porte conteneurs
Le déficit budgétaire s’accompagne souvent d’un déficit de la balance commerciale. Un pays où l’État dépense beaucoup sans prélever le même montant sur les revenus de ses habitants a tendance à importer plus de marchandises qu’il n’en exporte. Sa Dépense Nationale Brute est supérieure à son Revenu National Brut. La France connaît, depuis le choc pétrolier de 1973, un déficit commercial permanent (sauf de 1992 à 2004).
Balance commerciale de la France
Mais les deux déficits ne sont pas obligatoirement liés : l’Allemagne est en excédent commercial permanent depuis 1951, mais a connu à plusieurs reprises un déficit de ses comptes publics (de 1990 à 1999, de 2001 à 2007 et de 2009 à 2015.
Voir : M. HAU, France-Allemagne, La difficile convergence, Peter Lang, 2015.
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